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Par yann32, le 12/08/2013.
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5ème et dernière sortie dans les montagnes du Verdon. Encore une fois, je suis une trace captée sur internet avant le départ en vacances. C’est l’apothéose, dans tous les sens du terme, de mes randonnées VTT dans la région : c’est la plus haute, la plus longue (en temps), la plus belle, la plus éprouvante, la plus insolite… Je pourrais continuer encore longtemps. Ca restera sans conteste un de mes plus beaux souvenirs de VTT. 3 jours avant, nous avons fait une randonnée en famille, en empruntant une dizaine de kilomètres de ce parcours, en sens inverse. L’occasion de repérer en partie les lieux, et notamment la montée initiale (en la descendant à pieds) et la descente finale (en la montant à pieds). Cette rando pédestre m’en a donné l’eau à la bouche. Très tôt, bien plus tôt que d’habitude, je me lève et me rends en voiture sur le lieu de départ, à une bonne demi-heure de route, le village pittoresque de Peyresc, perdu en montagne à 1500m d’altitude, tout en pierre, sans aucune rue carrossable, la place du village étant en terre battue. Il ne semble pas avoir d’habitants permanents. C’est en tout cas une colonie de Belges qui y séjourne en vacances et qui semble y être abonné. Après avoir préparé mes affaires (j’ai même pris ma lumière et des chaussures légères de marche, au cas où), je débute l’ascension sur le sentier déjà pratiqué vers 7h30. Le début est difficile, avec de grosses marches à passer à pieds et un fort pourcentage. Mais d’autres passages sont plus roulants et moins pentus, ce qui me permet de progresser assez rapidement par rapport à notre descente à pieds et d’atteindre le Pré Thorame à près de 1800m pour la première pause et photo en 30mn (45mn à descendre à pieds). Ensuite, un passage à gros pourcentage se présente qui m’obligera à pousser pas mal, mais ce n’est encore que le début. A la fin de cette portion, alors que je m’approche de la cote 2000m, je vois à quelques mètres devant moi un, puis deux, puis trois… au moins sept chamois au total dévaler la pente à travers les arbres pour s’engouffrer dans un bois en contrebas. Première grosse sensation d’extase de la journée. Dommage, je n’ai pas eu le temps de prendre une photo, ils déboulent tellement vite. A peine remis de mes émotions, je continue sur le sentier et aborde un long travers beaucoup plus plat et roulant, au cœur d’une très belle forêt de mélèzes, célèbre arbre alpin au bois très résistant pour la construction et aux épines toutes douces et caduques. Je me dis que le paysage hivernal doit être plus triste que sur les pentes boisées de sapins. Sans s’en rendre compte, je dépasse les 2000m pour atteindre le Plan de Rieu, vaste plateau de pâturage entre 2050 et 2091m, sans aucun arbre, et faisant penser à la Mongolie. Nous y avions pique-niqué en famille quelques jours avant face aux montagnes, et j’avais essayé de retrouver visuellement les passages et les sentiers où la trace devait m’amener. A partir de là, je vais découvrir le parcours et la haute montagne, avec de gros poussages et une altitude nouvelle pour moi à VTT. Je traverse le Plan de Rieu pour atteindre la Cabane Vieille, où je fais la connaissance d’un bébé Patou, qui vient de suite à ma rencontre. Grosse boule de poils bien sympathique. Pendant cet arrêt, je vois au loin un autre chamois traverser les pâturages et remonter la pente en face. Je prends une photo cette fois mais qui ne donnera rien, il est déjà trop loin pour les capacités photographiques de mon GPS. J’abandonne le petit Patou à son sort et continue mon chemin. La trace me fait contourner un troupeau de moutons, bien gardé par des gros Patous aux gros aboiements. Je descends dans un petit ravin et remonte de l’autre côté pour m’engouffrer de nouveau dans une forêt. Le sentier, d’abord montant, est ensuite à plat puis légèrement descendant, avec quelques passages très aériens, notamment du côté de la cascade de la Pisse, la bien-nommée. Un peu avant, je double 2 sympathiques marcheurs qui me donnent quelques indications bien intéressantes sur la suite. Après le seul kilomètre sur chemin de la journée, je parviens à un carrefour, le col de l’Orgeas à 1990m où j’ai beaucoup de mal à trouver le sentier que je dois emprunter, enfoui dans la végétation et non balisé. Je suis la trace GPS et commence une longue montée d’une demi-heure à pousser, avec très peu de moments sur le vélo. En haut, je parviens au plateau de Pisse-en-l’air, logiquement l’origine de la cascade. De nouveau, c’est une zone de pâturages qui me mène au sentier à flanc de montagne, par moments très exposés, et qui m’emmène au pied du col de Mouriès (ou Baisse de Mouriès) que je gravis encore en poussant. Au col, je dépasse les 2400m d’altitude et découvre encore d’autres montagnes splendides. Quelques nuages accrochant certaines d’entre elles m’incitent à ne pas trop traîner. Je descends en free ride la moraine glacière de l’autre côté, doucement, pour rejoindre le vallon et le parcours de la Transverdon que je remonte progressivement jusqu’au lacs de lignin. Au bord d’un des lacs, je me pause avec un groupe de vttistes en train de casser la croûte. L’un d’entre eux semble très bien connaître le coin et nous échangeons sur nos parcours respectifs. Ils doivent remonter comme moi la Baisse du Detroit, je me joins donc à eux pour une longue remontée, mi sur le vélo, mi en poussage et nous atteignons ensemble le sommet de nos périples, un col à 2472m sur la carte IGN. Je mets mes protections, certains dégonflent leurs pneus, et nous entamons une redescente sur un sentier empierré, cassant et exposé où je reste très prudent. Je ferme la marche, les premiers sont visiblement de bons techniciens descendeurs. Arrivé à un petit plateau, nous nous séparons et j’attaque seul une descente en single, rapide, joueuse, au milieu des arbres, limite jouissive, jusqu’aux cabanes de Pasquier. Aux cabanes, je reconnais les 2 randonneurs que j’avais rencontrés le matin, attablés avec d’autres personnes. En plaisantant, je leur demande s’ils ont un couvert pour moi. Je suis aussitôt chaleureusement invité à m’asseoir prendre un verre de rosé. Je suis finalement encouragé à me servir de la pintade accompagné d’épinards sauvages qui poussent autour des cabanes. Je fais la connaissance du couple de bergers qui habite sur place et des autres personnes, notamment belges, amis et vacanciers. C’est vraiment la montagne des belges (la montagne des hollandais, c’est plus au nord !). Moment très sympathique, presque insolite, en tout cas totalement imprévu et inattendu, au milieu de mon parcours VTT, à 2200m d’altitude ! Requinqué par ce bon repas, et ce rosé (ils m’ont dit de faire attention, qu’il y avait des contrôles de la maréchaussée dans le coin !), je repars au milieu des cabanes pour poursuivre le single descendant et toujours aussi excellent, jusqu’au sentier de l’aller où j’avais rencontré 2 de mes hôtes. Je l’emprunte en sens inverse, rencontre les vaches appartenant à mes amis bergers, en leur transmettant le message de rentrer à la maison, et retrouve après un énième poussage pour remonter le ravin, le Plan de Rieu, qui annonce la dernière partie de mon périple. Au panneau où je prenais des photos, je découvre en me retournant un gros Patou juste à côté de moi. Il a surgi de nulle part, sans aucun bruit, alors que la zone est totalement dégagée tout autour de moi. Plus impressionnant que le bébé du matin, il est néanmoins très doux, et ne réclame que des caresses. Après cette ultime rencontre (ou presque), je m’engage sur un sentier à flanc de montagne, pratiqué à pieds en famille, pour rejoindre l’autre versant tranquillement avec un dernier petit poussage au bout. Une dernière pause avant d’entamer la descente finale me permet de distinguer au début du sentier, au loin derrière moi 3 motards qui sont sur mes pas. J’hésite à attendre pour les laisser passer, et décide finalement d’y aller. Je ne les reverrai que bien plus tard, passer devant moi pendant que je terminais mes rangements pour repartir en voiture. Ont-ils fait une pause, ou un Rocky Mountain Altitude est-il plus rapide que des motos d’enduro dans un single descendant, sinueux, technique, rapide et cassant. Toujours est-il que je me suis régalé encore une fois dans cette partie finale, bien analysée à pieds 3 jours auparavant, et concluant une journée d’anthologie, où tous les aspects du VTT, de la montagne, et des terrains de jeu sauvages et grandioses ont été passés en revue. Parcours à faire et à refaire, mais avec un minimum de bagage technique et en bonne condition physique. Arrivée à Peyresc vers 15h20. - Aperçu des photos -
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PHILIPPE11 Le 21/08/2013 à 12h35. |
Super découverte pour ma part, merci pour ce CR captivant. DD t'as noté , on y va quand ? |
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yann32 Le 21/08/2013 à 10h20. |
C'est vraiment superbe de rouler là-bas, ou de marcher. C'est un endroit que je conseille à tout le monde. C'est encore plus beau sur place. |
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flèche bleue Le 20/08/2013 à 21h35. |
Magnifique CR! Quelle série de paysages, tous plus beaux les uns que les autres, bravo! ! ! |
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yann32 Le 20/08/2013 à 17h05. |
C'est la pêche ! |
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galipo31 Le 20/08/2013 à 15h39. |
Bravo tu doit maintenant avoir la grande forme.. |
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ZHARDHAL Le 20/08/2013 à 15h10. |
Belle sortie, je note! |
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