26 Décembre 2014 : Mireval Lauragais.

Un coup d’œil sur plani-cycle pour découvrir la planif proposée par Titi « Bogos ». Mireval c’est un coin où je n’ai jamais mis mes pneus. Les Fossiles y sont inscrits, avec Thierry et Philippe Lecorre, je serai le maillon faible. L’histoire va montrer que j’avais à la fois tort et raison. La trace élaborée par Fil31 fait 56km pour 1800mD+. A en juger la hauteur des collines du coin je me doute que l’on va les escalader plusieurs fois. Je retrouve mon VTT après 2 mois d’arrêt et mon épisode « triboule ». J’verrai bien.

Regroupement à 10H00 au pied de l’église fortifiée de Mireval qui comme son nom l’indique, domine la vallée. Et on démarre. On monte, on descend, on remonte et on redescend. Puis on monte encore pour mieux descendre… Le paysage doit être beau mais je n’ai pas le temps de le contempler. Ce n’est pas que je sois vraiment à la ramasse, mais mes compagnons n’ont pas de rate. Les sentiers sont propres et le sol calcaire est bien drainé. Si bien que nos pneus marquent à peine notre passage. Curieusement tous les villages aux alentours sont haut-perchés. Laurac, La Cassaigne. Une remontée de piste herbeuse me met au supplice. J’approche de la queue du peloton mais je sens que Titi veut déboiter. Je m’écarte mais un bruit de transmission le ralentit. Une haie, un virage à 180° et une bugne s’offre à moi. J’entrevois Fil et les Fossiles qui poussent leur machine. 130 m plus haut (en altitude) ils m’attendent. Mais point de Titi. Un coup de fil plus tard on apprend qu’il a cassé sa chaine et n’a pas d’attache rapide. C’est Fil qui redescend pour le sauver. Nous on ne se sentait de descendre et remonter ce calvaire. Fanjeaux approche. Le village aurait pu s’appeler Fanje-haut. Titi casse à nouveau sa chaine. Il parait qu’au G2 ils ont commencé le travail de force. Thierry doit être assidu aux programmes de Jean-Paul. Fanjeaux, enfin : beau village. l y avait au siècle dernier un tramway! On approche de Lasserre de Prouille pour revenir vers Fanjeaux et c’est là que Philippe propose la pause casse-croute. Il avait annoncé 15mn dans sa planif. Elle ne durera pas 1mn de plus. C’est à peine le temps qu’il lui faut pour enfourner son gâteau maison multivitaminé. Mes cuisses auraient eu besoin de plus de repos mais je suis la troupe. Le retour vers Mireval est de la même veine que l’aller. Bosses, bosses, bosses. Dès que j’entrevois une coupe possible sur mon GPS je fausse compagnie à mes compères et continue ma trace tout seul. Arrivé en bas de Laurabuc je découvre un bateau posé dans un champ. Et je comprends qu’en cette période d’anniversaire du Tsunami en Asie du Sud-Est qu’il ne sait pas fait sentir que là-bas. Je comprends aussi le pendant des gens d’içi à construire leurs villages en haut des penchants. Je prends 2 ou 3 photos avec mon GPS, pour témoigner. La dernière est fatale à ma batterie. Aie, je pas rendu. Je réchauffe l’appareil dans mes mains, histoire de redonner un peu d’allant à la batterie et rallume le GPS. Il marche ! Mais pour combien de temps ? Je fais défiler la trace pour la mémoriser et entreprends la traversée de Laurabuc. Quine ! Le GPS rend l’âme et c’est les yeux fermés que je poursuis la route. Quelques hésitations mais j’arrive à Mireval, la pente est dure. Finir par du 15%, c’est pas humain. J’attendrai une demi-heure que mes compagnons de la journée déboulent à leur tour. Leurs GPS annoncent 56km et pas loin de 1900m D+. Pour ma part je dois être près de 50 bornes et 1600mD+ d’après le dernier enregistrement avant panne. Pour une reprise on fait plus calme. Fil a encore cassé son cadre. A acheter du chinois il consomme un cadre toutes les 2 sorties. Que des avantages : il ne les paye pas cher, il n’a même pas besoin de les laver, et le soir il ne s’embête pas, il commande sur Ebay ou remonte les cadres nus.

Et là commence le déballage classique des victuailles sur le capot de la merco à la romano.Et là il y a du matos. Au diable le cholestérol, vive le Bandol et la charcutaille.