Non connecté
Se connecter Se connecter
[Visiteurs (190) - Connectés (1) ]
 
Chemins du Soleil, Saillans --> Gap
 
Par woody, le 25/05/2006.
 
Vous n'êtes pas inscrit sur Plani-Cycles.
Vous pouvez toutefois consulter les comptes-rendus, mais pour avoir accès à l'ensemble des informations et à tous les outils du site, créez un compte. C'est gratuit et sans engagement...
 
- Statistiques -
 
Genre : VTT . CR consulté : 2667 fois.
 
 
 
Distance : 199 kms
Dénivelé : 7314 m+
Vit. moyenne : 11 km/h
Tps total : 22:00:00
Tps roulage : 17:52:00
Participants : Woody, Apache31 .
 
Niveau :    Engagé
 
 
 
- Aperçus - Traces -
 
Fichiers disponibles :
Aucun fichier disponible à ce jour.
 
 
- Compte-rendu -
 
 

Nouveau parcours : Saillans - Valdrôme - Lus la Croix Haute - Gap, soit 2/3 de nouveaux tracés. Des sites extrêmement sauvages, une seconde étape avec une majorité de "Single tracks". Une première étape extrêmement difficile avec 3600 mètres de dénivelée positive et 97 Km. Un bivouac exceptionnel à la station de Valdrôme. Nouveau balisage entre Valdrôme et Lus. Pour plus d'infos, vous pouvez aller consulter la page du raid VTT et notamment les articles du quotidien régional "le Dauphiné Libéré" qui a assuré une belle couverture de l'épreuve.

Le Compte-Rendu

1er jour : Saillans --> Valdrôme

Après une première nuit sous la tente très moyenne, sans doute à l'excitation de commencer le raid et plus probablement à la vue des montagnes qui nous laissent présager le pire, il est 7h55 et on se place avec dans l'aire de départ. Un rapide coup d'oeil « aux forces en présence » nous permet de voir que certains sont probablement beaucoup moins préparés et affûtés que nous. Au moins on ne sera pas les seuls à galèrer...

8h00 : c'est parti pour de bon. Petit tour dans le village et on attaque par 18 km de montée en passant par le col du hérisson et le hameau de la chaudière dont on comprendra rapidement le pourquoi du nom.... Quelques km de route dans les gorges de St-Moirans, magnifiques et l'on rentre dans le vif du sujet avec une piste au pourcentage très marqué. Single en forêt à flanc de montagne, on rattrape un bout de route et (très) légère descente sur piste avant de remonter jusqu'au col Jeannin. Arrivé là haut, on regarde le temps : 1h45 pour ces premiers 18 km Surgit alors le gimmick du jour : « Alors, ça c'est fait ».

On enquille une première vraie descente sur une piste de petits cailloux blancs, hyper rapide, tout en lacets et piégeuse à loisir. On s'emballe et au moment où l'on se dit qu'il serait temps de ralentir le rythme, nous trouvons dans un lacet les pompiers en train de secourir un raider mal en point. Cette vision nous calme immédiatement, il reste 190 km à faire ...

Débouché de la piste sur la chapelle de Rochefourchat (commune la moins peuplée de France, 1 habitant en 1999 !), perdue au bout d'une route en pleine montagne. Descente sur un single de poussière blanche agrémenté de cailloux agressifs, nos freins dégagent une odeur de métal chauffé, ça y est, les plaquettes sont plus que rodées. Au hameau des chauvins nous remontons sur un raidar de 500 m à 18 %. Poussette au sommet pour prendre un étroit single descendant et tournoyant en crête avec de superbes vues qui plus est.

1er ravito à St-Nazaire le Désert. On en profite pour souffler un peu, goûter aux charcutailles et s'hydrater un max... Traversée du village, charmant, et on remonte quelques centaines de mètres sur une route pour attraper une piste montante puis descendante jusqu'au col des lièvres. Descente jusqu'au col de Chamauche. Chemin ondulant entre prés et bruyères. On atteint le col de la montagne de Longue Serre : très belle vue sur le village de La Motte-Chalancon. On enquille un superbe single franchement descendant de 3 km. Moment de pur délire où l'on se tire la bourre avec la moto du médecin coincée entre nous deux.

2ème ravitaillement à La Motte Chalancon. Nous récupérons alors Nicolas, le survivant du binôme qui était avec les pompiers au début de la première descente. Son coéquipier a été évacué à la suite d'une double fracture de la malléole. Nico a leur moral dans les socquettes, on va le lui remonter ! Et c'est reparti pour la deuxième grosse ascension du jour : 13 km en plein cagnard (32 °C à l'ombre, et il n'y a pas d'ombre...) jusqu'au Pas du Pousterlou puis la bergerie de Perrin. Piste de cailloux, tout en lacets qui monte au plus tendu. Moment assez difficile. On double même des Belges qui poussent leurs Scott Scale tout carbone à moins de 10 kg( !). Nous ne sommes pas peu fiers d'être assis sur nos selles à rouler, nous ! On gère en restant le plus groupé possible afin de maintenir un moral au beau fixe et on mouline, on mouline et on mouline encore... 1h45 plus tard, on y est : « Alors, ca, c'est fait ».

Au sommet, on en profite pour signaler aux pompiers et à l'organisation que certains raideurs semblent mal en point dans la montée, allongés par terre, complètement essoufflés. De toute évidence, les Nordistes, qui n'ont pas bien l'habitude de ces températures, souffrent terriblement.

On file pour près de 5 km de descente endiablée tantôt sur piste caillouteuse, tantôt sur des singles. Arrivée dans le village de l'Establet pour un petit ravito, histoire de faire le plein d'eau fraîche. Tout le monde discute de cette montée qui s'apparente plus à une tuerie qu'autre chose.

On repart sur un single de plusieurs km, très montant, à flanc de combe, dans un paysage superbe ; un vrai désert végétal. Passages de petits gués, de pierriers : « Alors, ça c'est fait ».

Descente rapide sur un single jusqu'au village de St-Dizier en Diois. Salutaire bout de route jusqu'au col de Rossas qui nous permet de récupérer un peu et de nous détendre musculairement.

Nous quittons la route pour une longue côte sur piste (+- 7 km) longeant la montagne de Dindaret, à l'ombre fort heureusement. Même si cela reste moins pentu que les précédentes côtes, nous commençons à ressentir très sérieusement la fatigue accumulée et le temps nous paraît soudainement très long ...

Signe indiscutable de cette fatigue, on ne pédale même plus dans la descente qui suit ...

Enfin, nous entamons l'ultime remontée du jour (encore 6 à 7 km) jusqu'à la station de Valdrôme. l'odeur de l'écurie nous donne du courage pour finir cette exténuante étape.

On aura mis 9h44 pour parcourir ces 92 km et quelques 4000 m de D+ : « Alors, ça c'est fait ».

La station de Valdrôme est « perdue » au milieu des montagnes ; ambiance nature sauvage et intacte, enfin presque car il y quelques remonte-pentes. Nos fidèles montures vont se reposer au parc à vélos. Récupération de nos affaires, installation de notre hôtel (vive la tente 2") et on file à la douche, chaude. Agréable dîner dans l'immense chalet, unique bâtiment de la station. Nous profitons des derniers rayons du soleil pour admirer l'environnement exceptionnel dans lequel nous nous trouvons. Si Woody et Nicolas s'endorment rapidement, j'ai plus de mal à trouver le sommeil, un petit vélo roule dans ma tête ...

2ème jour : Valdrôme > Lus La Croix Haute

5H55 : Après une nuit marquée par les applaudissements rythmant les arrivées des Elites, nous sortons de la tente pour nous retrouver nez à nez avec un caméraman de Sport+ ; horreur nous ne sommes même ni coiffés ni maquillés. Interview au saut du lit, enfin du matelas autogonflant. Ca commence fort. Petit dèj' dans une ambiance bien calmée par l'étape d'hier.

8h00 : c'est reparti pour "the single day". On ne sera pas déçu. Montée roulante de quelques km sur piste pour s'échauffer puis on enchaîne sur du single à gogo. Descentes, mini montées, petits portages sur quelques dizaines de mètres et tout cela en crête et en forêt avec des vues toutes plus belles les unes que les autres. Le jeu durera une bonne heure sur ce sentier de feu. Les montagnes sont alors magnifiées par les rayons du soleil levant. Descente sur un bout de route, remontée sur une piste roulante certes mais au pourcentage s'accentuant sans cesse (+ de 18%) ; certains sont déjà à pieds. On contourne le sommet de la Banne et les vues superbes se succèdent les unes aux autres. Reprise d'un single descendant en sous-bois. Nous filons comme des balles dans ce tunnel végétal au sol très souple. Sur la fin, un roulement de pédale de Woody décide de rendre l'âme en explosant. On s'arrête pour constater les dégâts. Gros souci en perspective pour finir car Woody à tout prévu sauf ça ! A croire que le dieu du vététiste était avec nous ce jour là car Pbazza, un copain du forum, arrive dans la foulée avec ses potes, et il a en réserve le roulement idoine. On se regarde, incrédules, tellement on n'y croit pas. Réparation expresse pour atteindre alors le col de la Cabre, annonciateur de l'un des gros portages du jour (près de 15 mn pour beaucoup de D+). Evidement, derrière c'est encore un single de fou qui nous attend. Descente en forêt, à flanc de montagne; c'est très chaud. On ne voit pas bien jusqu'où cela descend mais il y a du gaz...

Petite remontée au Pilhon pour un ravito salvateur d'autant qu'il commence à faire chaud. On repart pour une longue montée sur piste mais qui s'effectue "tout à gauche" et à 5 km/h (!) jusqu'au col des Pisserottes. "Et ça continue encore et encore" dans une descente de plusieurs km sur un single de rêve. A croire que le sentier monotrace a été inventé ici. Ravito à Bonneval en Diois et on remonte une fois de plus ; d'abords sur route puis sur piste et enfin sur sentier pour finir par le deuxième gros portage/poussette du jour jusqu'au col de Vaunières. On commence à comprendre comment fonctionne la journée : gros raidars à gravir au courage jusqu'aux cols et là, énormes singles jusqu'à très loin. Single descendant entrecoupé de passage de rivière (énormes galets !) jusqu'au hameau de Vaunières. Ravito saucisson dans un creux de montagne, un vrai décor de film. Route descendante puis sentier ondulant en balcon sur des gorges et falaises. Une fois de plus on en prend plein les mirettes. Traversé de route et on remonte le lit du Buëch sur une partie asséchée en cette saison. Malgré nos touts suspendus on a l'impression de faire du marteau-piqueur... Traversée du Buëch vélo sur le dos : l'eau fraîche fait bien retomber la température des pieds. Ultime portage du jour pour atteindre le sentier botanique nous ramenant à Lus.

Courte journée (55 km) par rapport à celle d'hier mais tout aussi exigeante physiquement et surtout radicalement différente. Le bonheur continue...

3ème jour : Lus la Croix Haute > Gap

Il est 5h00 du mat', le réveil sonne et enfin on a fait une super nuit : 6 heures presque d'une traite... L'aurore est là, quelques nuages accrochent encore les sommets environnants, on se croirait dans un cratère coupé du monde.

Habillage, rangements des affaires, pliage de tente tout en mangeant le Gatosport, le même rituel depuis 2 jours, tout ce fait par automatisme, comme des robots. 6h00 : on monte sur les vélos (1 km) prendre le petit déjeuner, le réveil musculaire est très ... lent.

Ambiance d'un silence religieux. Tous les raideurs ont la mine fatiguée...

7h00 : c'est parti à l'allure d'une famille en balade un dimanche matin. Il y a presque 15 km de montée... Route dans les superbes gorges du Riou Froid, on en profite pour lever un peu la tête, on aura longuement le temps d'avoir le nez sur la potence plus tard. Route puis piste montante (22x34) jusqu'au col des Tours (1691 m). Montée très lente (5 à 6 km/h). 1er névé en forêt, passage de pierriers à flancs de montagne, chute interdite Arrivée au point culminant : col de Lauteret (1754 m). Descente de feu dans les singles à vaches : je me tire la bourre avec Bruno83 (spécialiste des Mégavalanches pour l'occasion avec un Scott Genius MC en carbone...), Woody et Nicolas nous talonnent à peine prudemment. Sauts, dépassements très chaud, transferts, marches, passages de gués, relances, traversée de pré à plus de 50 km/h, épingles, tout y est. Moment d'anthologie. Passages de gués et rivières, piste rafraîchissante en sous-bois jusqu'à la Montagne. Piste en forêt et coup de cul jusqu'au col de Matacharre. On profite de la pause pour admirer une fois de plus le très beau panorama. Descente supersonique sur une piste de graviers blancs, très gros freinages aux épingles .... Remontée sur piste forestière pour rejoindre le village de la Roche-des-Arnauds. Petite route avant de plonger vers la rivière du petit Buëch que nous longeons sur un single avant de la traverser sur un pont en fer et planches au sol. Remonté sur un single tournoyant, fort heureusement à l'ombre car il commence à faire vraiment chaud. On rejoint le petit canal courant le long de la montagne de Charance ; l'arrivée n'est plus très loin. Parcours final ombragé, quelques virages en descente, une ultime petite montée et pente douce jusqu'à la ligne d'arrivée que nous franchissons main dans la main. Ca y est, c'est fini et on l'a fait. On se regarde avec Woody et Nicolas, notre compagnon d'infortune. Le bonheur est grand et la joie non dissimulée.

Le temps de se congratuler avec Cathie, notre bienfaitrice (Rodge a beaucoup de chance), et déjà nous devons nous affairer de toutes parts : retrouver nos affaires dans la grande tente de l'organisation, aller à la douche (1 km plus loin, on n'est plus à ça près), Woody et Nico déjeunent pendant que je descends en vélo chercher la voiture à la gare de Gap. Remontée rapide, je mange à mon tour. Arrivée d'Anne, Fabien et Marmotte (et j'en oublie, pardon). Poutous et félicitations mutuelles, Marmotte a l'air séché... On charge le Kangoo. Nico nous suit en vélo jusqu'à la gare. On le laisse avec ses sacs et son vélo. Il arrivera à Paris avant que nous arrivions à Toulouse, c'était le week end de l'Ascension, le bien nommé, le temps d'un Raid qui porte aussi très bien son nom ...

Les résumés de l'étape par XIII...

Si vous voulez passer un bon moment, vous pouvez aussi lire les résumés de l'étape que XIII laissait chaque soir sur le forum après nous avoir fait un gros "bisous bonne nuit" ;-)

Un point sur les produits énergétiques que j'ai utilisé :

Les produits énergétiques de chez scientec nutrition ont fait merveille essentiellement pour la récup avec les peptides aminosport... et un bon massage à l'huile d'arnica de chez Weleda. Pendant la journée, j'avais aussi des gels Powerblast qui ont un effet coup de fouet agréable et une boisson d'une autre marque à base de maltose au goût neutre pour éviter les crampes... Le goût neutre est vraiment on neutre, on a l'impression de boire de l'eau! Je complétais tout ça avec des pastilles de sporténine des laboratoires Boiron, et je n'ai eu aucun soucis, juste les jambes un peu lourdes la première demi heure du troisième jour...

 
 
- Aperçu des photos -
 Diaporama (20)    Haut de page
Quel Joli couple!  (2)
On est au somment de la bosse, on voit le chemin qui serpente en bas, gloups...  (0)
Un peu plus loin  (0)
Sur un joli single à flanc de montagne  (0)
Avec notre malle, la tente 2" et le parc à Vélos  (2)
Au réveil du deuxième jour...  (4)
ça monte, moi je la trouve sympa cette photo...  (0)
On a du passé par là, dans un single en sous bois du tonnerre  (0)
Apache Fait la danseuse ;-)  (1)
Apache fait la danseuse  (1)
Rivière...  (2)
Notez les pistes et autres singles à flanc  (2)
Notez les pistes et autres singles à flanc  (0)
Dans l'ordre, Bruno 83, woody et Nico, "Hollywood..."  (0)
Encore, on s'en lasse pas, je sais pas si on a pris le chemin en face...  (0)
Encore, on s'en lasse pas...  (0)
Première bosse Apache est devant Woody approuve ;-)  (0)
Apache Hoolywood party  (0)
Apache dans la descente du col du Lauteret le 3ème jour  (0)
Au tour de Woody...  (0)
 
pub
 
Chain Reaction Cycles
 
pub
 
 
 
 
 
 
Commentaires et réactions
 
 
 
Aucun commentaire à l'heure actuelle pour sur ce topo. Ecrire le premier ?
 
 
© plani-cycles.fr - Le site des communautés du Cycle - Mentions légales | Conditions d'Utilisation | A propos | Contact