Entre la date butoir de la prise de mes congés 2015/2016 qui approche, la météo, et mes velléités de tenter la Cap Nore 60 cette année, je me suis décidé à voir comment j'arriverais à gérer plus de distance et de D+ qu'à l'accoutumée.

La rando de Bizanet m'ayant fait de l’œil cette année, je me dis que c'est une bonne destination pour partir à la journée.

Je me cale donc pour le matin la rando d'il y a 2 semaines, et une boucle en "trèfle" pour l'après midi, qui me permettra en fonction de la condition de shunter de la distance/D+ au besoin sans trop modifier le parcours. Ces deux traces partent de Bizanet où je pourrai y laisser la voiture, le casse-croûte et le réserves d’eau

C'est donc avec ces deux traces que je pars dans le GPS:

http://www.plani-cycles.fr/cr-topo/velo/vtt/la-bizanetoise-2016-0,2853,,4,.html pour le matin

http://www.utagawavtt.com/randonnee-vtt-gps/Autour-de-Bizanet-5237 pour l'après midi

 Il y aura donc de quoi faire et me tester.

Juste après 9h00, je mets les jambes en route, direction le sud et le coin de la forêt de Fontfroide.

D’entrée de jeu, ça monte, et des cailloux. Je sais de quoi va être fait la journée !

Singles d’entrée pour sortir de Bizanet, se chauffer et rejoindre le tunnel pour passer sous l’A61. Ensuite, des chemins bien plats et durs en bordure de vignes avant d’attaquer les vraies premières difficultés de la journée, par le passage sur une zone d’ocre, aux mêmes couleurs que Roussillon. La première vraie montée se fait en single caillouteux à 10% de moyenne, je me dis que le reste de la matinée va promettre ! Première vraie descente qui m’amène au pied du château, qui s’élève en vigie et qui sera un repère toute la matinée.

Heureusement, une bonne partie des montées suivantes se feront sur de la pistasse type DFCI plus roulante, et en moyenne un peu moins pentue, parce que le départ était bien usant. Les descentes, resteront dans l’ensemble assez fidèles à elles même, plutôt techniques et cassantes que roulantes, plutôt dans la caillaisse (fixe ou qui bouge) que sur du sol lisse. Après 17km et pas loin d’une heure et demie de roulage, première pause pâte de fruit en haut de la 2° grosse montée pour ne pas manquer d’énergie, car je sens qu’il va en falloir jusqu’au bout. Jusqu’à présent, peu de répit. C’est justement en repartant que je ferai la descente que j’aurai préférée de la matinée : plus roulante, plus « flowy », tournicotante, bien abritée dans la forêt, avec quelques passages en balcon qui commencent à dévoiler les falaises blanches des corbières et des Pyrénées encore plus loin, mais blanches elles aussi.

C’est reparti ensuite pour encore une belle longue montée, bien raide au départ, puis à un pourcentage plus docile permettant de monter à bon rythme pour arriver sur une crête, avec une vision quasi à 360°. Le début de la descente se fait sur un bout de piste, puis ensuite, entrée dans un single à peine visible dans la végétation bien dense, mais la trace GPS confirme que c’est bien par là. Après quelques mètres, ca s’élargit un poil, pour voir que c’est un vrai single où en temps normal, le passage doit se limiter au chasseur, car sur toute la descente, d’ailleurs bien droit dans la pente, on trouve des estrades pour les chasseurs. D’ailleurs je profiterai d’une pour faire une photo panoramique. Le bas de la descente est un poil plus technique, avec de la végétation fraichement coupée. D’ailleurs, toute la matinée et l’après midi, ce sont dans les senteurs de pin, de genêt, de thym et autres plantes locales que se fera ma rando.

S’ensuit une boucle avec encore une fois montée sur piste sur 100m de D+, qui est +/- la moyenne de chaque montée ce matin, pour commencer la descente droit dans la pente et les cailloux, pour remonter ensuite par la même piste. Ca fait maintenant environ 30 km depuis le départ et 2 heures et demies, mais le physique tient sans soucis. Après cette deuxième montée sur cette piste vraiment roulante sur le coup (juste 7% de moyenne et carrossable) on passe cette fois dans un single qui semble encore avoir été ouvert il y a peu. Sur cette partie, la vitesse d’évolution est très faible pour passer entre les arbres très rapprochés et les cailloux et autres marches, mais dans l’ensemble tout passe sur le vélo sans mettre le pied par terre, si ce n’est le passage du gué, même relativement sec.

Il est temps d’attaquer la dernière vraie montée pour se finir, car si les 4 ou 5 dernières étaient roulantes, celle-là ne l’est pas avec de la caillasse, des marches et autres joyeusetés gourmandes en énergie. Les 7%  de moyenne paraissent le double ! Après avoir repris 100m, c’est l’heure de la dernière descente, qui ne sera pas non plus de tout repos, ni pour le pilote, ni pour les freins, qui ont eu l’occasion de bien chauffer jusque-là. Une partie de la descente semble avoir été ouverte pour la rando. La fatigue aidant, je suis tombé deux fois, mais heureusement à très faible vitesse, mais sans me faire mal. Merci les genouillères.

La dernière partie du parcours se fera sur des chemins larges, petite route et bords de vigne pour regagner Bizanet  4h10 / 47km après mon départ, pour une grosse salade de pâtes bien méritée, place de la Distillerie.

Je sens le physique déjà bien attaqué, et je me demande comment se passera l’après-midi.

Après une heure de pause pour manger et s’allonger au soleil, je repars pour ma boucle de l’après-midi qui heureusement sera moins technique et physique. Le départ emprunte les mêmes singles que le matin pour rejoindre et longer l’autoroute, et je sens bien que je passe avec moins de facilité que le matin, et je me dis que finalement, les 30 kilomètres pourraient être longs.  Comme je suis venu pour aussi me tester, je me dis qu’il faut faire toutes les boucles. En revanche, un passage le long de l’autoroute à 20% me fera descendre pour monter à pied pour la première fois de la journée. Malgré tout, les passages plus usants/cassants sont plus courts que ceux du matin, et les montées moins longues et les kilomètres s’enchainent au milieu d’une végétation cette fois plus de type garrigue et rase, alors que le matin, le plat de résistance était toujours en forêt. Après pas loin de 15 km, arrive la descente la plus longue, tout en single, avec un passage raide et cassant qui me fait descendre quelques mètres à pied vers le début. Pas la peine de prendre de risque, car dans l’ensemble, je ne vois pas grand monde (le matin personne d’ailleurs). Cette descente dans « les Vallées Closes » enchaine parties roulantes et plus cassantes. Pas l’occasion de lâcher les freins encore cette fois. Un peu plus bas, la vallée s’ouvre et on arrive au pied de la crête où se trouve une belle rangée d’éoliennes, qui font entendre leur ronron incessant, avec le vent qui s’est levé par rapport au matin.

C’est encore 100m à reprendre en majorité sur une piste pas trop cassante, juste une section au milieu me fera poser pied à terre pour passer une vingtaine de mètres que j’aurais certainement passée sur le vélo le matin. Arrivée sur la crête, le vent accéléré par le relief est fort sensible, mais très supportable. Le bruit des éoliennes est entêtant, ne faisant pas oublier le point de vue sur toute la plaine et collines environnantes. Il est temps de se rapprocher de Bizanet maintenant, les 2/3 de la boucle de l’après-midi sont passés à une vitesse moyenne que j’arrive à tenir proche de celle du matin. Une descente en lacets serrés donne un point de vue sur Bizanet avec d’attaquer la dernière zone proche d’Ornaisons, avec encore une belle collection de singles, qui tournent dans tous les sens, des marches, des racines et autres cailloux. Ces cailloux ne m’auront laissé que peu de répit dans la journée.

Il est l’heure d’enfin retrouver la voiture, pour de bon cette fois après 2h30 et une petite trentaine de kilomètres cette après-midi, qui m’auront encore bien usés !

Au final, ce sont 76.3km, 1889m de D+ et 6h10 sur le vélo, avec au total 1h30 de pause sur toute la journée. Je suis bien rincé, et je me dis que les 2300m de D+ du Cap Nore, ne seront pas gagnés d’avance. C’est quand même une super journée de VTT, dans un coin regorgeant de chemins, au milieu de cette nature méditerranéenne typique, et de caillasse encore plus typique!!!

Par chance, aucun problème technique !

Les prochaines étapes de ma préparation pour la Cap Nore devraient être une montée au Pic de Nore, histoire de s’enchainer un bon 1000/1200 de D+ d’affilée mais sur du roulant pas trop technique avec un D+ limité et descente pas trop technique (à priori par la face Est) du style de cette trace :

http://www.utagawavtt.com/randonnee-vtt-gps/Mazamet-Pic-de-Nore-9028

puis une autre sortie, mais combinant plus de D+ et plus de kilomètres du genre :

http://www.utagawavtt.com/randonnee-vtt-gps/Tour-de-la-commune-de-Mazamet-10692

mais je suis prêt à partager la sueur et ne pas partir seul J